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Le top-sharing permet aux entreprises d’introduire plus de diversité à l’échelon de l’encadrement. En créant des postes qualifiés à temps partiel, elles peuvent séduire un large éventail de talents pour lesquels un emploi à temps plein ne serait pas envisageable en raison de leurs conditions de vie actuelles. La proportion d’employés hautement qualifiés ne cesse d’augmenter, mais les besoins en termes de liberté varient selon les différentes périodes de la vie. Il est intéressant de noter que les avantages du top-sharing ne sont pas liés au genre. Par exemple, si davantage de pères de famille ont la possibilité de travailler à temps partiel, cela donne à leurs compagnes une plus grande latitude pour poursuivre leurs ambitions professionnelles.

Pour sortir des modèles de travail traditionnels, il faut modifier la culture du leadership. Un binôme professionnel ne peut réussir que sur la base de valeurs communes, de confiance mutuelle, et de compétences élevées (et partagées) en matière de coopération et de communication. Il n’est plus ici question de pensée hiérarchique classique ni de rapports de force. Lorsqu’on partage son poste, il faut être prêt à partager ses connaissances et à jouer cartes sur table. Une base de confiance solide garantit au tandem de prendre des décisions selon des valeurs partagées et de s’entendre sur les décisions à prendre en commun, comme sur celles à prendre séparément. Aimer échanger et être prêt à réfléchir régulièrement à deux sont des éléments essentiels. Instaurer la confiance signifie également que l’on a le droit à l’erreur et que l’on gère les conflits de manière constructive. Deux personnes qui se partagent un nouveau poste ne sont pas tenues de se connaître en amont. En revanche, il est important qu’elles disposent d’assez de temps pour s’adapter à leur nouveau rôle. Diriger à plusieurs, cela s’apprend, et il est bon de se faire coacher en interne ou en externe — tout du moins au début — afin de s’améliorer constamment.