La capacité à poser les bonnes questions

21.06.2023
2/2023

Elle danse à de nombreux mariages - et s'en amuse. Deborah Akinci a grandi dans un environnement multiculturel et attribue à cela sa grande capacité d'adaptation. Elle en a besoin non seulement en tant que directrice des ressources humaines, mais aussi en tant que mère, médiatrice et présidente de Swiss Leaders Genève.

Qu'est-ce qui vous caractérise ?

Que se soit au niveau personnel ou professionnel, je suis toujours sur plusieurs sujets en parallèle. Ma curiosité, ma soif d’apprendre n’ont quasiment pas de limite. Ainsi, au travail je navigue entre ressources humaines, finances, communication et informatique, mais également entre les niveaux opérationnels et stratégiques. En privé, je jongle aussi. La gestion de la maison et des enfants d’un côté, et mes activités de bénévole de l’autre, notamment pour le comité genevois Swiss Leaders, le cercle suisse des administratrices et la médiation. C’est parfois très sport, mais j’adore !

Quelles sont les personnes qui sont les "parties prenantes" de votre vie personnelle ?

D’abord mon mari. Cela fait bientôt 20 ans que nous sommes mariés et au-delà du couple, nous formons un duo très complémentaire. Nos enfants sont naturellement des parties prenantes importantes, du moins tant qu’ils n’auront pas pris leur envol.

D'où venez-vous ?

Là aussi, mon parcours professionnel est à l’image de mon expérience personnelle: hétéroclite. Je suis née en Suisse alémanique, de mère italienne et de père espagnol. J’ai d’abord grandi en Sardaigne, puis me suis installée en Suisse romande à l’âge de 9 ans avec ma famille. Au niveau professionnel, des études d’économie d’entreprise, d’organisation et de médiation qui m’ont menée à pratiquer différents métiers: responsable marketing, puis de projets informatiques et organisation et enfin DRH.

Comment et sur quels thèmes cela vous a-t-il marqué ?

Il y en a plusieurs. Mais le plus marquant est certainement la capacité d’adaption. Très jeune, j’ai appris plusieurs langues et côtoyé différentes cultures. Cela m’a énormément aidée dans mon intégration et ma compréhension des environnements professionnels que j’ai eu la chance de côtoyer.

Qu'est-ce qui constitue pour vous un bon leadership ?

Bien sûr il existe des outils et des techniques pour améliorer son leadership. Et les neurosciences nous montrent la diversité des styles de leadership. Mais je crois avant tout que c’est un état d’esprit et une énergie qu’on dégage. Pour moi, c’est avoir envie de partager le savoir et de co-construire, être à l’écoute des besoins de son équipe et pouvoir établir un dialogue en toutes circonstances. C’est également avoir envie de se projeter pour développer une vision qui considère l’ensemble des parties prenantes et l’environnement dans lequel elle s’inscrit.

À quelle occasion avez-vous le plus appris ?

Mes multiples expériences professionnelles m’ont beaucoup appris. Surtout parce que j’ai toujours essayé de les consolider avec des formations continues. J’ai également énormément appris des nombreuses personnes que j’ai croisées sur ma route, certaines m’ont aidée et soutenue, d’autres m’ont challengée et bousculée.

Comment pouvez-vous aider au mieux les autres ?

La meilleure réponse que je puisse donner est le retour que les autres me transmettent. L’écoute, les conseils, la capacité à poser les bonnes questions et la mise en lien entre les gens sont à priori ce qui aide mes interlocuteurs.

Comment donneriez-vous plus de poids aux parties prenantes dans votre entreprise?

Ma tendance naturelle me dirait d’intégrer un maximum de personnes dans certaines discussions, de mettre en place des workshops permettant les échanges ou tout autre format qui fasse appel à l’intelligence collective. Mais l’expérience m’a montré que tout le monde n’est pas forcément intéressé par ces démarches. Il s’agit alors de le respecter.

Deborah Akinci
Responsable Support / Membre de la Direction et Administratrice / Médiatrice
CORPUS Architecture Urbanisme