Rééquilibrer les rapports

Il y a quelques semaines, le WEF a publié son traditionnel Global Risks Report 2023, et son contenu est pour le moins préoccupant. A long terme (10 ans), les quatre plus gros risques perçus par les leaders présents à Davos sont tous d’ordre environnemental. Le message est clair: notre modèle économique actuel n’est pas soutenable et nous ne pouvons pas continuer ainsi, sous peine de subir des catastrophes naturelles, tensions sociales et pertes économiques sans précédent.

En effet, selon la fameuse citation du philosophe Antoine Lavoisier, au sein de la nature, «rien ne se perd, rien ne se crée, tout se transforme». Ce changement de structure de production économique doit par ailleurs obligatoirement s’accompagner d’un changement de modèle de consommation en se tournant vers la sobriété. Ces deux éléments-clés de l’économie circulaire peuvent être résumés par l’un de ses concepts phare, le modèle des 3 R: reduce, reuse and recycle.

L’approche de l’économie circulaire est somme toute logique: dans un monde où les ressources sont finies, il n’y a pas d’autres solutions que de réutiliser celles-ci le plus profondément et le plus longtemps possible pour garantir une production économique et ainsi une création de valeur sur le long terme.

Pour réussir ce défi, il est nécessaire de repenser notre relation avec notre environnement et nos écosystèmes. Nous devons nous affranchir de notre approche anthropocentrique et basculer vers une approche biocentrique, où la société humaine n’est pas dominatrice de son environnement, mais une partie prenante comme toutes les autres formes de vie et écosystèmes.

En tant que jeune entrepreneur et activiste climatique, je suis non seulement convaincu du potentiel de l’économie circulaire, mais également de la nécessité de rétablir un équilibre sain entre notre environnement et nos activités. Ceci est indispensable si nous souhaitons construire une économie durable et une société équitable.